Casus Belli N° 51 - mai 1989

Ce scénario se déroule en mars 1934, dans la petite localité de Berkeley, située au sud d’Oakland et de l’autre côté de la baie de San Francisco, mais la date et les lieux choisis ont peu d’importance et le Gardien des Arcanes pourra les modifier à loisir.

La situation de départ

Le professeur Walsh a accidentellement inventé une machine qui permet de voir dans le passé. Alors qu’il en montrait le fonctionnement à un journaliste du Chronicle venu l’interviewer, ils virent un chien de Tindalos, qui regarda dans leur direction de fort cruelle façon. Comme la scène était vieille de deux cents millions d’années, il faudra à la créature deux jours pour arriver... Les investigateurs (ou PJ) vont être impliqués dans cette aventure et c’est eux qui devront agir pour éviter que d’autres monstres n’envahissent le campus de Berkeley.

Walsh et sa machine

Joseph Walsh est un physicien de génie, mais son mauvais caractère et ses théories originales le font passer pour un excentrique aux yeux de ses pairs. Il est néanmoins un professeur réputé à qui l’université de Berkeley fournit fonds et locaux pour ses recherches.
Pour ses expériences de physique, il a conçu une machine complexe permettant, en théorie, d’étudier les courants électromagnétiques. Celle-ci est très impressionnante: six mètres sur deux, et d’une hauteur de trois mètres, elle consiste en deux gigantesques piles posées sur une estrade et séparées par une grille aux mailles très fines de trois mètres sur trois. Toutes sortes de câbles électriques de tailles et de couleurs variées relient les piles à la grille, ainsi qu’à des cornues et des alambics remplis de liquides colorés, et à un grand panneau de contrôle.
Quand il essaya son invention, Walsh constata qu’elle présentait un défaut curieux: les éclairs électriques se fondaient sur la grille pour donner, au bout de quelques minutes, une image de paysage. Le professeur s’était promis d’étudier ce phénomène, mais le lendemain, alors qu’il recevait un journaliste nommé Berough auquel il avait promis un entretien, il ne put résister au plaisir de faire fonctionner son invention. Hélas, cette fois-ci, sur la grille se forma l’image d’un paysage désolé et d’une horrible créature bleue rappelant vaguement un chien. Celle-ci bougea et les regarda avec gourmandise. Comme Berough se mettait à hurler de terreur, Walsh coupa précipitamment le courant, faisant disparaître l’image, puis essaya de calmer le journaliste...
A son insu, Walsh a inventé un appareil permettant de voir dans d’autres dimensions (et accessoirement dans le passé). Prodigieusement intéressé, il projette de l’examiner minutieusement dans les jours qui suivent. Il n’a pas encore réalisé qu’en plus de refléter d’autres dimensions, son appareil peut également faire office de porte dimensionnelle...

Le journaliste

Journaliste au San Francisco Chronicle, Christopher Berough est un grand brun à l’air dur. Mais il est en fait très impressionnable et n’a pas pu s’empêcher de hurler, terrorisé par la vision du chien. Furieux d’avoir réagi ainsi en présence d’un témoin, il a écrit un article incendiaire et mensonger sur Walsh et ses «expériences diaboliques, payées par l’argent des contribuables». L’article précise que le professeur donne un cours hebdomadaire le mardi matin et qu’il habite tout près de l’université. Berough a vu Joseph Walsh l’après-midi du dimanche 4 mars et son article est publié dans le Chronicle du lundi 5.

Lou Nicci

Le lundi matin, Lou Nicci, un petit voyou sans envergure mais à l’imagination débordante, est intrigué par l’article en question en lisant son journal. Il connait Berough et va voir le journaliste par curiosité. Celui-ci lui raconte la terrifiante apparition, mais loin d’être effrayé, Nicci imagine aussitôt une commercialisation possible et très profitable de l’appareil. Il se voit faire payer à des gogos de fortes sommes pour voir les monstres et imagine déjà les accroches possibles : «Découvrez les créatures fabuleuses des lointaines planètes -annonce sérieuse», etc. En sortant de son entrevue avec le journaliste, il décide d’obtenir cette machine pour une bouchée de pain, ou de la voler au professeur Walsh, après l’avoir menacé s’il le faut.

Les investigateurs

Les PJ peuvent être étudiants (dilettante ou professeur) à l’université de Berkeley, éventuellement écrivains, ou journalistes. Ils peuvent avoir entendu parler du professeur Walsh par leurs amis ou bien ont été intrigués par l’article paru dans le Chronicle de la veille. Enfin, ils peuvent s’intéresser tout simplement à la physique, par plaisir ou pour les besoins d’un article ou d’un livre. Tous se connaissent et s’apprécient.
Les cours du professeur Walsh sont intéressants et très courus, et les PJ étudiants les suivent probablement. Le petit amphithéâtre de l’université est toujours comble quand Walsh fait son cours hebdomadaire le mardi matin à 10 heures, et il faut en général arriver en avance pour avoir une place.

Un cours en amphi

Ce mardi 6 mars, l’amphithéâtre est encore plus bondé que de coutume, et l’ouverture provoque une certaine bousculade. Devant les PJ ahuris, un jeune homme malingre est bousculé et tombe à terre... la foule va le piétiner. Si les PJ s’interposent et le relèvent, il les remerciera, et suivra ensuite le cours avec eux (voir Matt Gardner).

Le cours se déroule ensuite normalement (physique des particules), et alors qu’il s’achève, trois ou quatre journalistes assaillent le professeur. Celui-ci refuse de répondre à leurs questions (du genre: «Professeur Walsh, est-il exact que vous faites des expériences de démonologie dans les locaux de l’université?», etc.) et il s’éclipse à la hâte, rouge de colère.

Matt Gardner

Une fois le cours fini, le jeune homme malingre invite les PJ (s’ils ont fait connaissance) à prendre un café avec lui. Il déclarera se nommer Mathew Gardner et être étudiant. Il est maigre, assez beau, d’une santé fragile et semble vivre dans une relative pauvreté (ses vêtements sont propres, mais bien usés). En le questionnant sur ses revenus, il avouera qu’il écrit des nouvelles pour des pulps (les magazines populaires à dix cents) afin de financer un peu ses études. Si les PJ lui demandent quel genre de nouvelles il écrit, il répondra brièvement: «Oh, un peu de tout, du western, de la romance, de l’horreur, etc.», et semblera peu enclin à poursuivre cette conversation, comme s’il avait honte de ce gagne-pain.
Par contre, il confiera en rougissant que Helen Walsh, la fille du professeur est son «amie». Si les personnages semblent intéressés par Walsh, il proposera de leur faire rencontrer, en signe de remerciement. S’ils acceptent, il arrangera la rencontre pour l’après-midi même.
Si Gardner apprend qu’un des PJ est journaliste, il lui demandera de ne pas mentionner ce détail à Walsh, vu les circonstances actuelles. A moins que les PJ ne l’invitent à déjeuner, ils le retrouveront vers trois heures, devant la maison du professeur.
Gardner est timide, très honnête, et plutôt sympathique.

La demeure de Walsh

C’est une jolie maison à un étage, à l’intérieur de l’enceinte de l’université. Le laboratoire de recherche du professeur est à cinq minutes de marche de là.
Si Gardner a sympathisé avec les PJ, ils rencontreront le professeur et sa charmante fille Helen. Celle-ci semble sincèrement amoureuse du jeune homme et leur offrira café et gâteaux, tandis qu’ils discuteront avec son père. Ils apprendront ainsi que madame Walsh est morte voici quatre ans. Sur l’insistance de Gardner (que Joseph Walsh semble apprécier), le professeur acceptera en bougonnant de montrer son invention aux PJ. Ils marcheront jusqu’à un bâtiment sans étage, aux fenêtres closes par des volets métalliques. Walsh déverrouillera la porte et allumera la lumière. L’intérieur est plutôt décevant: à l’exception de l’impressionnante machine placée contre un mur, la pièce ne recèle que quelques chaises, une grande table couverte de petit matériel électrique, et des balais et des serpillières. Le professeur mettra en route la machine, et les PJ verront l’image d’un paysage désolé se former sur la grille au centre de l’appareil. L’image, étonnamment nette, montre un plateau de sable monotone, où traînent de-ci de-là quelques caillasses et des plaques de sel. Un ciel gris sombre rend la scène encore plus sinistre.
Bien qu’il n’y ait rien d’autre à voir, ce paysage mettra tout le monde mal à l’aise (un jet de SAN raté fait perdre 1 point). Cette vision incitera Walsh à parler des deux fois précédentes où il a allumé la machine. Les PJ apprendront que le paysage était différent à chaque fois, et le professeur décrira l’horrible animal qu’il a vu (la description du chien de Tindalos qu’il donnera est assez précise pour que les PJ possédant un pourcentage en Mythe de Cthulhu puissent éventuellement identifier la créature). Walsh évoquera ensuite avec mépris la réaction du journaliste qui l’accompagnait. Il les congédiera ensuite en disant qu’il comptait étudier plus en détail son invention dans les jours à venir.
Si les PJ viennent voir Walsh sans être présentés par Matt Gardner, il les recevra brièvement et les éconduira vite car il a horreur des mondanités. Il ne les recevra même pas si l’un des PJ se présente comme journaliste.

Le Chronicle

Nos investigateurs peuvent également enquêter au San Francisco Chronicle. Les locaux du journal sont situés à San Francisco, à quarante minutes de voiture de Berkeley. Ils peuvent y voir Chris Berough (qui y sera le lundi et le mardi uniquement) et consulter les archives du journal (ou de son principal concurrent, le San Francisco Times, dont les bureaux sont situés à quelques rues de là).
Berough parlera facilement de Walsh et de son invention. Il est très monté contre ce dernier et le présentera comme un savant fou, méprisant le public et prêt à tout pour continuer ses expériences. Il prétendra que Walsh avait visiblement l’habitude de voir des monstres, vu son peu de réaction lors de l’incident. Si les PJ mettent ses dires en doute, où prennent la défense du professeur, il les fera jeter dehors. Les archives des deux journaux ne fournissent que des informations sur le professeur Walsh et l’université de Berkeley. Cinq bonnes heures de recherches permettront d’apprendre que Joseph Stanislas Walsh (né Walsewik) a émigré aux Etats-Unis en 1887 avec ses parents, qu’il a épousé Mary Dille en 1912 et que sa fille Helen est née en 1914. Sa femme est morte d’une hépatite en 1930, et peu de temps après, il a accepté un poste à l’université de Berkeley. Tous ses diplômes sont également précisés, ainsi que des témoignages enthousiastes d’étudiants assistant à ses cours. Il est impossible de trouver une quelconque information concernant la créature vue par Walsh et Berough.
La bibliothèque de la ville comme celle de l’université n’apprendront rien de plus aux PJ.

Mercredi sanglant

Le mercredi 7 au matin, le chien de Tindalos entre dans la chambre de Berough par un des angles et le tue. La logeuse entend des hurlements indicibles et prévient aussitôt la police. L’information est publiée dans l’édition de l’après-midi du Chronicle (et reprise le lendemain) sous le titre: Un de nos reporters victime d’une mort atroce. L’article est très vague, mais sous-entend que le journaliste aurait été victime d’un psychopathe qui l’aurait tué avant de recouvrir son corps d’acide.
Les PJ peuvent désirer enquêter chez le défunt Berough, qui habitait près du quartier chinois à San Francisco. La police sera peu coopérative (l’inspecteur Andrew chargé de l’affaire a eu l’idée du tueur psychopathe et il est persuadé d’avoir raison), mais il n’est pas très difficile de s’introduire dans l’appartement, les policiers n’ayant posé que les scellés. Si les PJ ne veulent pas commettre d’acte illégal, miss Dell, la logeuse, proposera de briser elle-même les scellés pour faire un nécessaire nettoyage. Cette forte femme est prête à répondre vertement aux policiers qui lui reprocheraient ce geste que le sang, ça se nettoie tout de suite! En fonction de l’attitude des PJ à son égard, elle exigera ou non un peu d’argent.

Le lieu du crime

L’appartement est au deuxième étage (la maison n’en compte que deux). Il est petit et sale, rempli de papiers, de journaux, de fichiers et de quelques livres. Une minuscule cuisine croule sous la vaisselle sale. La police a emmené le cadavre, ainsi que quelque uns des dossiers sur lesquels travaillait le journaliste, et une trace faite à la craie sur le sol indique l’emplacement du corps. Il y a très peu de sang répandu. Miss Dell accompagnera les PJ, qu’ils le veuillent ou non, et commentera chacune de leurs actions. Dans son caquetage incessant, elle donnera les informations suivantes:

— La thèse de la police est ridicule, vu qu’elle a entendu le cri d’agonie du malheureux, que toutes les fenêtres étaient fermées et qu’elle n’a vu personne descendre l’escalier, mais cet imbécile d’inspecteur Andrew a refusé de la croire.

— Quand elle est montée avec les policiers, le corps du pauvre monsieur Berough était recouvert d’une sorte de pus bleuâtre et sa poitrine était percée de trous. Et il y avait très peu de sang... En fouillant l’antre du journaliste, les PJ trouveront sa collection de photos coquines et son agenda, tombé derrière son bureau. Il n’y a rien de plus intéressant. Pour $15 (mais elle n’acceptera pas moins), miss Bell fermera les yeux et les laissera emporter l’agenda. Il contient une information intéressante: la page du lundi indique «Vu Nicci, qui envisage de gagner de l’argent avec l’invention de Walsh. Ce type est vraiment dingue! ».

Mercredi sanglant bis

L’après-midi du mercredi, le chien retrouve la trace du professeur, alors que celui-ci étudie sa merveilleuse invention dans son laboratoire. La machine montre aujourd’hui une plage grise et vide, flanquée d’une mer verdâtre. Le chien apparaît dans un nuage de fumée noirâtre d’un des coins de la pièce et sous les yeux horrifiés de Walsh, bondit vers lui. Le savant se trouvant alors devant la grille, il bascule avec la créature à travers la grille, et tous deux se retrouvent sur le sable... Là, le chien de Tindalos tue le professeur.
En fin d’après-midi, un employé de l’université découvre la porte du laboratoire ouverte, et la machine allumée à l’intérieur. Après avoir jeté un regard blasé sur le paysage à nouveau désert et pesté contre la distraction de Walsh, il éteint l’invention et sort en verrouillant la porte avec son passe. Quand la disparition du professeur sera remarquée, personne ne songera à l’interroger et lui-même aura déjà à moitié oublié cet incident. Après tout, il éteint les lumières et ferme les portes quotidiennement... Le soir, très inquiète, Helen Walsh appelle la police, qui promet de faire des recherches. Elle appelle également son fiancé Matt Gardner. Avec lui, elle téléphone à toutes les personnes qu’elle connait et qui ont vu récemment son père. Si les PJ sont passés la voir avec Gardner, ils seront ainsi mis au courant de la disparition de Walsh dès le mercredi soir.
Les journaux citeront la disparition du professeur le lendemain. Le Chronicle suggérera que Walsh a préféré fuir, après les révélations du journal sur ses expériences douteuses.

Sur la piste de l’escroc

S’ils décident d’enquêter sur le mystérieux Nicci cité dans l’agenda de Berough, les PJ peuvent à nouveau consulter les archives des deux plus grands quotidiens de la région, où ils apprendront en deux heures qu’un Lou Nicci a été arrêté à de nombreuses reprises pour escroquerie (le journaliste signant l’article est presque toujours Chris Berough). Sinon, il n’y a pas de Nicci dans l’annuaire, et enfin, si les PJ arrivent à trouver une source policière, ils apprendront que le seul Nicci connu est Lou Nicci, un escroc mythomane mais malin. Personne ne connait son adresse actuelle. Même se renseigner dans des bars louches s’avérera inutile et peut-être dangereux...

Les malheurs de Lou Nicci

A l’aube du jeudi 8, Nicci, qui a appris dans les journaux la mort de Berough, mais pas encore la disparition du professeur Walsh, s’introduit avec Earl, un complice, dans le laboratoire. Une faible lumière filtre à travers les volets et ils n’allument pas la lumière. Le but du voyou est de vérifier que son idée est valable et que l’appareil fonctionne bien. Il commence par le mettre en route. Une plaine de rochers violets avec un ciel noir sans étoiles apparaît. Lou Nicci sourit, jusqu’à ce qu’il remarque deux créatures qui volent vers lui. Ce sont des Byakhees. Earl semble pétrifié par la peur. Nicci recule involontairement et soudain, à son immense surprise, les créatures sortent de la machine et l’une d’elles se jette sur Earl et lui déchire la gorge. Nicci s’enfuit en courant et ferme à clé, de l’extérieur, la porte du laboratoire. De l’autre côté, les hurlements de Earl s’amenuisent...

Un final apocalyptique

Les PJ passeront probablement au laboratoire le jeudi matin, pour chercher des indices sur la disparition de Walsh. De toute façon, personne de l’université n’y passera avant le mardi matin, jour de nettoyage.
Une surprise les y attend: comme Nicci a laissé la machine allumée, trois Byakhees se sont introduits dans le laboratoire et attendent patiemment. L’un d’eux bloquera aussitôt la porte après que les investigateurs soient tous entrés. Les PJ devront se débarrasser des trois créatures, et éteindre l’invention de Walsh.

Ceci est le point culminant du scénario, aussi voilà deux suggestions:

— Une fois les trois Byakhees tués, alors que vos joueurs soupirent de soulagement, faites en arriver un quatrième immédiatement. Les PJ doivent comprendre que le plus important est d’arrêter la machine.

— Arrangez-vous pour que le dernier Byakhee s’envole une fois sérieusement blessé, et s’écrase contre une des piles de la machine, la détruisant irrémédiablement et mettant ainsi le feu au laboratoire.

En toute logique, les investigateurs ne se vanteront pas auprès des autorités de ces hauts-faits, sinon l’inspecteur Andrew n’hésitera pas à les interroger des nuits entières. Pour une fois qu’il tient des coupables...

Les personnages non-joueurs

Joseph Walsh

51 ans. Professeur de physique. Cheveux et collier de barbe poivre et sel. Walsh n’est pas très liant, mais honnête et droit. C’est un génie de la physique, et comme tout génie, il est un peu fou.
FOR 11 CON 09 TAI 10 DEX 14 APP 11 INT 17 POU 13 EDU 20
Electricité: 85%, Mécanique: 70%, Chimie: 65%, L/E/P anglais 75%, L/E/P polonais: 55%

Helen Walsh
20 ans. Etudiante. Cheveux bruns. Helen est une très belle jeune fille, intelligente et maîtresse d’elle-même. Elle aime Matt Gardner, qui le lui rend bien.
FOR 08 CON 12 TAI 12 DEX 12 APP 16 INT 15 POU 10 EDU 17
Baratin: 45%, Crédit: 50%, Droit: 35%, Conduire Auto: 55%
Matt Gardner
24 ans. Etudiant. Cheveux noirs. Matt est un jeune homme maigre à la santé fragile, intelligent mais très timide.
FOR 07 CON 08 TAI 12 DEX 10 APP 14 INT 15 POU 08 EDU 18
Bibliothèque: 40%, Chimie: 35%, Discrétion: 60%, Histoire: 45%,
TOC: 40%, Electricité: 30%
Lou Nicci
32 ans. Escroc. Cheveux noirs. Nicci est un petit homme rondouillard à l’apparence sympathique. Son rêve est de devenir un jour un caïd du milieu.
FOR 13 CON 12 TAI 08 DEX 10 APP 09 INT 13 POU 15 EDU 11

LES INSTANTANES DE CASUS BELLI.

Voici des suites possibles au scénario que vous venez de lire.
Ce ne sont que de vagues synopsis et c’est à vous de les développer.

• Il est dit dans le scénario que Matt Gardner semble avoir honte d’écrire dans des pulps. Une intéressante alternative serait que le jeune homme soit petit à petit possédé par une créature du mythe, et qu’il ne désire pas parler des cauchemars atroces et récurrents qu’il ne cesse d’avoir, dans lesquels il se trouve dans un cimetière désolé, en train d’accomplir d’antiques et immondes sacrifices. L’idéal serait que le jeune homme devienne l’ami des PJ et leur demande éventuellement leur aide. Ainsi, quand il serait complètement possédé au point de prendre l’apparence de la créature, les investigateurs ne seraient pas loin...

• Joseph Walsh peut avoir survécu. Le chien de Tindalos peut avoir été surpris par le changement brutal de monde au point d’abandonner la poursuite. Mais le professeur est maintenant perdu dans les contrées du rêve. Peut-être réussira til à contacter les PJ en rêve pour qu’ils lui viennent en aide?

• Lou Nicci a pu trouver la serviette du professeur dans le laboratoire, le jeudi matin ou il a abandonné Earl à son triste sort. Parti en courant avec, il est maintenant en possession des plans de la machine et projette d’en construire une pour se débarrasser des gêneurs et devenir un caïd de la pègre. Simplement, il lui faut voler à l’université un synthétiseur mononucléique (ou tout autre pièce) indispensable à la construction de la machine. Et les PJ peuvent apprendre que la serviette de Walsh a disparu, et être témoins du vol...

scénario - Frédéric Blayo
Illustration - Eric Larnoy