Casus Belli N°42 - 1987
Exposé des faits et Introduction
Louis Vandoeuvre, jeune poète très prometteur, a été amené a l’hôpital,
suite à une agression.
Des passants l’ont découvert inanimé rue de la Roquette, vers six
heures du matin. Il semble avoir été attaqué par des rôdeurs qui l’ont
sévèrement rossé et dévalisé. Si son état n’inspire aucune inquiétude
pour l’instant, le poète trahit des signes d’épuisement inexplicables..
Comment intéresser les personnages à un fait divers aussi banal ? Voici
trois suggestions, à vous de choisir celle qui s’accorde le mieux avec
vos joueurs
S’ils incarnent des gens de bon sens et d’un certain âge, ils peuvent
être des amis de la famille a qui les parents de Louis (qui habitent
Lyon) ont demandé de prendre des nouvelles de leur fils, et
accessoirement de tenter de remettre le jeune homme sur le droit chemin
Ce n’est pas parce qu’on a publié quelques mauvais vers, qu’on doit se
conduire comme François Villon, et toutes ces sortes de choses..
S’ils sont plus jeunes et/ou issus d’un milieu « bohèmes, ils peuvent
déjà connaître Louis et venir prendre des nouvelles de sa santé.
S’ils viennent d’un milieu modeste (ouvriers, employés de bureau) ou
mènent une existence de noctambules, ils peuvent tout simplement être
les « bons anges » qui ont ramassé notre poète dans la rue au cours de
la nuit.
Quoi qu’il en soit, évitez les panachages Le groupe doit avoir un
minimum de cohérence Par contre, si cela est possible, il peut être
très amusant de faire jouer deux groupes de joueurs en parallèle, ils
agiront certainement l’un contre l’autre, de telle sorte que, très
vite, personne n’y comprendra plus rien, ce qui est l’idéal
L’hôpital Saint Louis
Construit un peu au nord de la Place de la République, cet
établissement est constitué d’un bâtiment immense dont certaines
parties sont très anciennes. Il n’est pas trop difficile de trouver la
chambre de Louis. Vu son état, il a la chance de ne pas avoir été
installé dans une salle commune. Si les personnages demandent à parler
au médecin qui s’occupe du jeune poète, il leur délivrera quelques
informations techniques, qui traduites de façon compréhensible par le
profane, se résument a ceci : violents coups sur la tête assenés par à
un instrument contondant ; le cuir chevelu a été entamé ce qui a
provoqué une perte de sang sans gravité, mais le patient montre
également des signes d faiblesse dus sans doute à un manque de sommeil
et à la malnutrition, néanmoins, il devrait être sur pied d’ici
quelques jours.
Quand les personnages arrivent devant la chambre de Louis, ils
entendent un bruit de conversation venant de l’intérieur (Jet de
Perception + 1). S’ils tendent l’oreille, voici ce qu’ils saisissent du
dialogue :
- (Louis - voix légèrement irritée)
- Oui, je te l’ai déjà dit, je les ai laissés tomber. J’ai découvert
quelque chose de bien plus extraordinaire.
- Tant mieux. Mais tu ne crois pas que tu risques des ennuis 7
- Mais non. Je sais ce que je fais…
Lorsque les personnages décident d’entrer, ils se retrouvent confrontés
à deux personnes. Louis un garçon d’une vingtaine d’années, maigre et
pâle, avec un regard fiévreux est couché dans un petit lit métallique
avec un épais bandage autour du crâne. Son visiteur est un jeune homme
blond dégingandé, qui affecte un genre « artiste » exagère (lavallière,
veste de velours élimée, cheveux longs). Le convalescent le présente
d’une voix lasse comme « Henri, mon meilleur ami ». A moins que les
joueurs ne lui demandent expressément de sortir il restera là.
Louis est aimable avec ses parents et amis et écoute sans broncher
d’éventuelles remontrances. Questionné sur les circonstances de son
agression, il explique qu’il se promenait au hasard des rues, en quête
d’inspiration Soudain, tout est devenu noir. Il n’a rien vu, ne sait
rien, etc… (à ce moment-là, quiconque réussit un jet de Perception
devine un doute intense sur le visage d’Henri). Il a décidé de ne pas
porter plainte (« A quoi bon ? De toute façon je n’avais presque pas
d’argent sur moi »). En fait, il a peur que la police n’émette des
réserves sur les raisons de sa promenade nocturne. Si c’est ce que font
les personnages, il appelle infirmière (un dragon!) et lui demande de
faire sortir tout le monde, prétextant qu’il est fatigué.
Henri Guérin
Un jeune homme assez insignifiant, qui pratique la peinture, sans grand
talent d’ailleurs. Il aime être le meilleur ami de Louis. Si on
l’interroge au sujet de ce dernier, il élude les questions en se
lançant dans des généralités sur les talents artistiques de son ami.
Serré d’un peu plus près, il finit par mentionner que Louis s’est lie
récemment à une association d occultistes dont il ignore le nom. Il
sait juste qu’il s’agit d‘un groupe de spirites excentriques inspiré
par les rituels druidiques et il croit savoir qu’ils portent un grand
intérêt aux cimetières. Il y a quelques jours, Louis lui a déclaré que
ces gens « n’étaient pas ce qu’ils paraissaient » (note: c’est exact.
Louis espérait des chercheurs sérieux, il est tombé sur des guignols).
Il a peur que ces gens soient responsables de ce qui est arrivé à
Louis. Il lui semble se souvenir du résident de cette société (« René
Ronin, ou quelque chose comme ça.. »). Il possède une clé de la chambre
de Louis, mais répugne à aller la visiter tant que son ami est à
l’hôpital (il a raison, remarquez...). Il est néanmoins possible de le
convaincre mais ce ne sera pas facile. En outre, il peut vite se
transformer en une espèce de « Watson maladroit, collant et
moralisateur.
Chez Louis
Une chambre de bonne au cinquième étage d’un immeuble sans traits
distinctifs quelque part dans le Quartier Latin. La concierge, Mme
Dermas, est une brave femme. Elle connait bien Henri et insiste pour
accompagner quiconque veut monter. Elle a une clé qui lui vient du
locataire précédent. Elle parle abondamment de la hausse des prix, de
ses rhumatismes de tout et de n’importe quoi. Si on lui pose des
questions sur Louis, elle répond que c’est un jeune homme très poli et
très gentil, mais un peu bizarre. Il ne sortait plus que la nuit ces
temps derniers (depuis une dizaine de jours si on lui demande des
précisions) Mme Dermas a une tendance prononcée à s’écarter du sujet
pour en revenir aux choses importantes (ses rhumatismes...) La
chambrette mansardée est dans un désordre total. Son ameublement se
compose d’un lit (défait) d’un bureau (croulant sous les papiers),
d’une commode et d’une penderie en plein chaos. On trouve sur le bureau
une pile de revues « Avant-Garde », une publication
artistico-anarchiste prisée par les artistes. Chaque numéro contient un
poème de Louis. De coutres (c’est leur seule qualité, disent les
esprits conservateurs) pièces en vers, décadentes à souhait. Sur le
dessus de la pile, il y a une feuille manuscrite et couverte de
ratures. C’est un sonnet dédié à une certaine « Jacqueline », de
facture beaucoup plus classique que les autres poèmes. Dans un carton à
dessins, près du bureau, on peut découvrir trois esquisses au fusain
représentant une jeune fille merveilleusement belle, dans le genre
diaphane et éthéré. Elle porte une robe blanche très simple (le
linceul...) et ses cheveux sont coiffés en bandeaux, comme c’était la
mode il y a cinquante ans.
Parmi les papiers chiffonnés de la corbeille, on trouve une enveloppe
ouverte et froissée qui contient encore une lettre.
Les Amis des Morts
Le 9, rue de Madrid est un immeuble cossu et moderne, construit à
proximité de la gare St-Lazare, parfait exemple des goûts
architecturaux tarabiscotés de l’époque : cariatides, médaillons,
feuillages sculptés, etc. Mr Robin habite au troisième étage. Ses
visiteurs sont accueillis par un valet de pied en livrée impeccable,
qui va prévenir son maître, les laissant dans un salon élégamment
meublé sans rien de mystérieux.
Mr Robin fait son apparition quelques instants plus tard. C’est un
septuagénaire ratatiné, qui ressemble un peu à un chimpanzé. Il se
montre aimable et curieux de savoir ce qui amène les personnages. Il ad
met bien volontiers qu’il dirige les « Amis des Morts » et se lance sur
le champ dans un exposé sur les croyances cultivées par sa société : du
spiritisme mêlé a un fatras occulte où se débattent Isis et le
druidisme, le tout saupoudré d’un soupçon d’astrologie. Il croit entre
autres, que les barrières qui nous séparent du monde des morts sont
plus perméables certaines nuits (les « festivals ») selon les phases de
la Lune, les équinoxes, etc… Il affirme avoir déjà obtenu des résultats
« surprenants ». Si les personnages semblent un tant soit peu
intéressés, il les convie à assister à la célébration qui se déroulera
chez lui, le soir même. Robin ne parle généralement pas des séances
dans les cimetières, qui sont illégales. Mais si l’un des personnages
est un occultiste et paraît « au-dessus de toutes ces bêtises légales
», il fera peut-être une exception. Il n’est pas au courant de l’état
de Louis et est surpris d’apprendre qu’il est à l’hôpital, il explique
alors « en confidence » qu’il s’est aperçu qu’un objet très important,
une clé (celle du Père Lachaise), avait disparu il y a dix jours de
chez lui, après que Louis lui ait rendu visite. Si on lui demande à
quoi correspond cette clé, il improvise rapidement quelque chose, par
exemple c’est la clé d’un cachot qu’a occupé Marie- Antoinette à la
Conciergerie et il en a besoin pour invoquer l’esprit de la reine. Ce
n’est qu’un vieillard névrose, mais les joueurs pourraient bien le
trouver suspect et inquiétant
Si les personnages assistent à la séance de spiritisme qui se déroule
le soir chez Robin, ils font la connaissance des autres membres de
l’association, une dizaine de petits vieux et de leur medium : la «
somptueuse » comtesse Petrosky (qui n’est ni comtesse, ni medium. C’est
une ancienne demi-mondaine qui s’est recyclée à l’approche de la
quarantaine). La séance n’est qu’une longue suite de trucages (Jets de
Perception pour en détecter quelques-uns).
L’histoire du
jeune homme
Louis Vandaeuvre était un jeune homme en proie au spleen. Au lieu
d’étudier le droit, comme il l’aurait dû, il préférait s‘adonner à la
poésie, au dessin et à d’autres vices moins avouables, tel que l’opium.
Il se faisait un devoir d’écumer toutes les associations bizarres, dans
l’espoir d’en trouver une qui posséderait un authentique « cachet
d’étrangeté ». Un jour, sur les conseils d’un de ses amis, il s’adressa
aux Amis des Morts », un groupuscule spirite qui, entre autres
particularités estime que l’on ne doit invoquer les esprits des défunts
que dans leur cadre naturel, les cimetières. Comme les autres, cette
société finit par décevoir son attente au bout de quelques réunions. Un
soir, tandis qu’il errait dans les allées du Père Lachaise, après une
séance, il aperçut une jeune fille assise sur une pierre tombale.
Regardant mieux, il remarqua quelle flottait littéralement au-dessus du
sol et qu’il pouvait voir à travers elle... Loin d’être effrayé, il
s’approcha et engagea la conversation. Elle lui raconta, d’une voix
douce comme le vent dans les saules, qu’elle était morte depuis un
demi-siècle. Cette considération aussi sottement prosaïque ne les
empêcha pas de tomber éperdument amoureux l’un de l’autre. A compter de
cette nuit-là, Louis commença à ne plus prendre soin de sa personne et
rendit visite tous les soirs à sa bien-aimée, en se servant d’une clé
du cimetière qu’il avait dérobée aux « Amis des Morts ». Eux-mêmes
l’avaient achetée à un gardien malhonnête, qui commença bien vite à
s’alarmer des allées et venues incessantes du jeune poète (les « Amis
», eux, ne venaient que les nuits de pleine lune, pas tous les jours,).
Ce gardien fit donc appel à quelques brutes de ses amis, qui
attaquèrent Louis un peu après qu’il ait quitté le cimetière, ils
l’assommèrent et le dévalisèrent, en lui volant, bien sûr, la clé.
Le rôle des Amis des Morts dans la suite du
scénario
Ils ne veulent qu’une chose leur clé. Si les personnages apprennent à
Robin que Louis est à l’hôpital, il tentera de s’introduire chez lui,
au risque de se faire repérer par cette bonne madame Dermas, la
concierge. Il n’en sera pas plus avancé pour autant et se rendra
ensuite au Père-Lachaise pour tenter de racheter une clé au gardien
malhonnête. S’il l’obtient, les « Amis des Morts » tiendront une
réunion quelques nuits plus tard, sur la tombe de Victor Hugo Selon les
circonstances, les personnages pourront peut-être les surprendre à
cette occasion.
En surveillant Mr Robin, on constate qu’il passe l’essentiel de son
temps à se promener dans les cimetières parisiens : Passy, Chaillot,
Clichy, les Catacombes et le Père Lachaise. S’il s’aperçoit (jet de
Perception réussi) qu’il est suivi, il sera persuadé que les joueurs
appartiennent à une bande rivale d’occultistes qui veulent lui «
arracher les secrets des Amis des Morts » Il mettra donc sur pied ses
propres filatures et un ou deux vieillards cacochymes s’attacheront aux
pas des personnages. Prodigieusement maladroits, ils accumuleront les
gaffes et il devrait être enfantin de les repérer (Perception avec un
bonus de +1).
La première nuit
Si les personnages décident de surveiller l’hôpital ou se trouve Louis,
il leur faut réussir un jet de Perception -3 pour le voir sortir vers
minuit (le malus s’explique par l’obscurité et les nombreuses issues de
l’hôpital). S’ils le suivent, il les entraîne d’abord chez lui, où il
ne reste que quelques minutes, avant de ressortir, un carton a dessins
sous le bras Il va en suite à son rendez-vous quotidien avec une ombre.
Il prend une calèche jusqu’à l’entrée du Père-Lachaise, boulevard de
Ménilrnontant, puis longe le mur. N’ayant plus de clé, il cherche un
endroit propice à l’escalade. Bientôt il grimpe sur le mur et disparaît
à la vue de ses suiveurs. Le temps que ceux-ci se lancent sur ses pas
(Escalade: AP -3), il a disparu dans le labyrinthe des allées, des
tombes et des cyprès A l’aube, il quitte sa bien-aimée, la tête pleine
de rêves. Malheureusement, du fait de sa faiblesse générale, il a une
seconde d’inattention en escaladant le mur d’enceinte et tombe en se
blessant assez gravement (un personnage qui fait le guet peut
éventuellement le voir). Il ne perd cependant pas connaissance tout de
suite et a le temps de se traîner dans l’allée principale, avec l’idée
de rejoindre l’élue de son cœur pour mourir dans ses bras. Il
s’évanouit avant d’y parvenir.
Si les personnages ont passé la nuit dans leurs lits, ils sont
réveillés en sursaut vers 7 heures du matin par un commissionnaire. Il
porte un billet signé du médecin de Louis, expliquant brièvement que le
jeune homme a quitté l’hôpital dans la nuit et qu’il vient d’être
retrouve inanimé au cimetière du Père Lachaise. Son état est assez
sérieux. En se rendant à l’hôpital, ils ont quelques détails
supplémentaires sur la santé de Louis (trois fractures ouvertes, plus
une blessure due à la grille qui entourait la tombe sur laquelle Louis
est retombé). Ils peuvent le voir (il est inconscient), ainsi que le
carton à dessins qui a été retrouve à ses côtés. Dernier détail ; il a
été retrouve sur le côté gauche de l’allée principale du cimetière, non
loin de la tombe d’Alfred de Musset.
Le Père-Lachaise
C’est le plus grand cimetière parisien. Il a été ouvert on 1804 et
pratiquement tout le Paris du XIXème y repose pour l’éternité. Il y a
des hectares et des hectares de chapelles, de pierres tombales, de
monuments plus ou moins sobres, des kilomètres d’allées bordées de
cyprès qui montent, descendent et serpentent à perte de vue. Si vous en
avez l’occasion, allez-y faire un tour avant de jouer ce scenario.
L’entrée principale se trouve boulevard de Ménilmontant. Elle s’ouvre
sur une large allée qui aboutit à une grande chapelle (remplacée depuis
par un monument aux morts) C’est dans la deuxième moitié de cette allée
que se trouve la tombe de Musset, près de laquelle on a retrouvé Louis.
C’est un imposant monument en marbre blanc, surmonté d’un buste du
poète (1810-1857). Le tout est installé à l’ombre d’un saule.
La nuit dans le cimetière
Avec l’obscurité, l’endroit acquiert un charme fantomatique et éthéré.
Les monuments funéraires brillent au clair de lune et les arbres nimbés
d’argent murmurent doucement dans le vent.
A ce stade des événements, toutes sortes d’actions sont possibles, en
voici quelques-unes
Comment finir ce scénario
Cette histoire est moins anodine qu’il n’y parait. La vie d’un homme
est en danger !
Si les personnages décident de laisser aller les choses, se contentant
de dire à Louis « mon garçon, vous avez trouvé la femme idéale », avant
de s’en laver les mains, il y a de grandes chances pour que le jeune
poète ne décide de rejoindre sa bien-aimée de l’Autre-Côté. Il se
suicidera alors sur la tombe de Jacqueline, laissant un billet ou il
demande à être enterré avec elle. Il y aura désormais deux spectres qui
bavarderont sous la lune en se tenant par la main...
Les personnages ont donc tout intérêt à prendre garde et essayer de
discuter avec chacun des amoureux pour leur expliquer que leur passion
est sans espoir :
PERSONNAGES
Louis Vandoeuvre
Profession : Poète/Peintre
Age 25 ans
Constitution 14/10/5, Aptitudes physiques 11, Spiritualité 13,
Perception 14, Ouverture d’esprit 7. Habileté 12, Fluide: 6, Culture
générale : 10
Robert Robin
Profession : Médecin (retraité),
Age 72 ans.
Constitution: 9, Aptitudes physiques 9, Spiritualité 9, Perception 11,
Ouverture d’esprit 11, Habileté: 12, Fluide : 5. Culture générale : 8
Henri Guérin
Profession : Peintre
Age 23 ans
Constitution 13, Aptitudes physiques : 10, Spiritualité : 8, Perception
11, Ouverture d’esprit : 12 Habileté : 12, Fluide : 5, Culture générale
: 9
Brutes diverses
Profession : voyou
Age 25 ans
Constitution 15, Aptitudes physiques 14, Spiritualité 11, Perception
11, Ouverture d’esprit: 9, Habileté 12, Fluide 5, Culture générale: 8.
Jacqueline de Thiry
Profession : Fantôme
Perception 13, Fluide 10