Casus Belli Hors Série N° 6


Cette aventure s'adresse à des débutants.
Ils devront apprendre à faire preuve de prudence et de sagesse : les motivations des Aînés sont parfois obscures et il est souvent difficile de choisir son camp.

De plein fouet

Nous sommes en 1990. François Villon, Prince de Paris, règne sur les fastes de la capitale depuis son quartier général du Louvre, comme il le fait depuis maintenant cinq cents ans. Ses toréadors exercent une véritable mainmise sur la vie politique de la France et contribuent pour une grande part à son légendaire rayonnement culturel; ils font et défont les modes au gré de leur inspiration nonchalante et sur un seul mot de Villon. De nouveaux talents éclatent au grand jour alors que d'anciennes étoiles s'éteignent.
Les PJ sont tous de jeunes vampires appartenant à une société secrète parisienne, les Korrigans. Tous ne sont pas forcément ici de leur plein gré : au MJ de déterminer sous quelles auspices s'est défoulée leur intégration au sein de la vénérable institution.
Les Korrigans s'attachent à traquer impitoyablement les anarchistes qui tentent de semer le trouble dans « leur » capitale.
Leur chef, Jérôme Stankovitch semble, pour autant que les PJ puissent en juger, entretenir de bonnes relations avec Villon, mais tient à préserver l'indépendance de son groupuscule. Il est le propriétaire du Pigall's, une boite de nuit branchée du nord parisien, dans laquelle les PJ ont peut-être connu leurs derniers instants de vie humaine. En effet, Stankovitch n'hésite pas à se « servir » dans la foule jeune et bigarrée qui hante les nuits du club...
Ce soir-là, les Korrigans tiennent leur conseil mensuel dans les sous-sols du Pigall's tandis qu'à l'étage, le Tout-Paris noie son ennui dans le magma sonore d'une musique violente et sensuelle. Jérôme, vêtu comme à son habitude d'une combinaison de cuir noir, présente des signes de nervosité mal contenue. Quand toute l'assemblée (une quinzaine de vampires) fait le silence, il prend la parole : « Mes amis », il semble que des hôtes indésirables aient décidé de perturber la quiétude de notre douce cité. Il suffit de jeter un œil sur les journaux : vous conviendrez avec moi que la rubrique Faits-divers est anormalement gonflée ce mois-ci et cela s'explique aisément. Il ressort principalement de nos informations que les intrus agissent au mépris de toute considération morale et ignorent - ou feignent d’ignorer- les préceptes de la Mascarade.
Nous sommes parvenus à les localiser : ils écument le Quartier latin depuis une bonne quinzaine de jours. Manifestement, ils s'attaquent plutôt aux touristes mais il se pourrait que la police flaire quelque chose; cette situation devient tout à fait intolérable et j'estime qu'il nous appartient désormais de prendre l'affaire en main. Dans cette optique, il est nécessaire que les plus jeunes d'entre nous se mettent en chasse dès celle nuit. Au besoin, ils pourront même infiltrer leur groupe s'il s'avère que c'est le seul moyen d'en savoir plus. Ce sera pour eux une excellente occasion de faire leurs preuves. En tous cas, je veux que la lumière soit faite le plus rapidement possible. Ces... agissements sont totalement inhabituels. Même des anarchistes, vous le savez comme moi, ne procéderaient pas de la sorte, et c'est bien ce qui m'inquiète.
Vous (il désigne alors les PJ d'un air brusquement fatigué), vous vous mettrez en route dès ce soir. Vous avez carte blanche.
Sachez rester discrets, et n'oubliez pas que la prudence sera votre meilleure alliée. »

Des nouveaux en ville

Stankovitch parle toujours d'une manière un peu affectée, mais il est plutôt autoritaire et personne parmi les Korrigans ne songe à discuter ses ordres. Il éludera les questions des PJ d'un geste vague : ils n'ont qu’à « se débrouiller » tous seuls; après tout, ne sont-ils pas des Korrigans ?
Peu après, tous les vampires prennent congé et les PJ sont invités à faire leur rapport ici même à la prochaine pleine lune, c'est-à-dire dans trois jours.
Nous sommes le 12 décembre et Paris sommeille, engourdi par Je froid. Les rues du Quartier latin ne sont guère peuplées passé minuit, excepté Je Samedi soir, seuls quelques fêtards isolés meublent encore l'obscurité de leurs vociférations joyeuses, tandis que les derniers clochards cherchent un abri pour finir la nuit. Tôt ou tard, les PJ finiront par trouver ceux qu'ils cherchent : une redoutable bande de quatre jeunes punks, beaux, arrogants et désormais immortels...
La rencontre se produit dans une ruelle voisine du Panthéon. Les jeunes vampires sont facilement repérables : Vêtus de noir, les yeux luisant d'excitation, ils sont constamment à la recherche de nouvelles proies. Si les PJ les abordent, ils ne se montreront nullement impressionnés et accueilleront les nouveaux venus avec un mélange d'insolence et de naïveté. Ils ne sont pas agressifs mais répondent plus qu'évasivement aux questions qu'on peut leur poser. Ils semblent ignorer tout de la société des vampires et de ses règles :

« D'autres vampires ! Putain mec, c'est le pied ! Y sont tous fringués comme vous ? »,
« Des règles ? On nous a rien dit… »
Si on leur demande qui est ce « on », ils donneront un semblant d'explication :

« C'est le type qui nous a fait tels que nous sommes, pas vrai les gars ? »
- « Ouais ! Même qu'il a pas l'air d'avoir les yeux en face des trous, ce mec... mais c'est un sacré débile, il est marrant... »

Pour le reste, les jeunes gens accepteront que les PJ se joignent à eux « pour une petite virée nocturne » mais refuseront d'apporter davantage d'explication.
« On » leur a bien évidemment demandé de ne pas divulguer son nom. Il faudra d'abord gagner leur confiance...
Si les PJ décident de les suivre plutôt que de les aborder, ils ne découvriront aucun élément nouveau lors des trois premiers jours (or il leur faut rendre un rapport ...).
Les punks se choisissent quelques victimes innocentes pendant la nuit et s'amusent un moment à leur faire peur, avant généralement de les tuer. Ils ne sont pas très discrets, mais s'arrangent toujours pour qu'il ne reste aucun témoin vivant de leurs exactions. Le jour, ils vont squatter une cave abandonnée d'un immeuble cossu du boulevard St-Michel.



Martin, chasseur de vampires

Jean-Philippe Martin, vingt huit ans, a perdu son épouse lors d'une soirée mouvementée au Pigall's et ne l'a jamais retrouvée.
Les PJ la connaissent bien : c'est l'une des plus jeunes Korrigans. Stankoviteh lui-même est tombé sous son charme et en a fait sa « compagne »... pour l'éternité.
Marie-Laurence Martin, rebaptisée Mary, comme pour lui signifier que sa vie de mortelle n'était plus désormais qu'un souvenir, a fait une croix sur son passé médiocre et fait déjà figure, au sein des Korrigans, d'intrigante de premier ordre.
Incroyablement belle et tout aussi cynique, elle n'a jamais regardé en arrière : cette nouvelle vie lui convient.
Pour Jean-Philippe Martin, cependant, les choses n'en restent pas là. Il est persuadé que sa femme est toujours en vie et qu'elle a besoin de son aide. Féru d'occultisme et de surnaturel, il a mené une enquête de deux ans, parallèlement à son emploi d'informaticien, pour découvrir l'existence des vampires. Il en a déjà vu plusieurs, mais ne s'en est jamais ouvert à personne. Depuis quelques semaines, il traque sans relâche ceux qu'il croit n'être qu'une poignée dans ce monde, sans le moindre succès. Pourtant, il vient de trouver la trace d'un groupe de jeunes vampires qu'il juge - et il n'a pas tort – inexpérimentés et vulnérables. On peut considérer qu'il a pratiquement perdu la raison.
Trois jours après la première rencontre des jeunes punks avec les PJ, alors qu'il est manifeste que l'affaire est au point mort, Martin suit les vampires jusqu'à leur demeure du Bd St-Michel et tente d'y mettre le feu. Si les PJ sont dans les parages, ils seront certainement témoins de l'incident, car Martin n'attendra pas longtemps avant de commettre son méfait : sitôt les vampires dans leur cave, il bloquera la porte de cette dernière et mettra le feu. D'autre part, les PJ possédant la discipline Auspex sentiront la peur des jeunes vampires même à plusieurs centaines de mètres et auront la prémonition diffuse qu'un danger les menace. Dans les deux cas, on peut penser que les PJ tenteront de sauver leurs frères de race, au moins en débloquant la porte. Quel que soit le déroulement de cet épisode, les PJ gagneront la confiance de ceux qui sont encore un mystère pour eux, ce qui leur sera d'un grand secours par la suite. Les jeunes vampires les traiteront désormais avec plus de respect et de sérieux et pour peu que les PJ sachent s'y prendre, ils accepteront de leur parler de celui qu'ils appellent leur « maitre », un dénommé Stanislas. Il faudra néanmoins leur jurer de tenir le secret.

Monsieur Verlange

Stanislas Verlange est un vampire aigri. Il a récemment été humilié publiquement par François Villon lors d'une réunion nocturne au Louvre. Le prince de Paris a sévèrement critiqué les peintures de Verlange, selon lui « tout juste bonnes à être foulées du pied ». Les relations n'ont jamais été au beau fixe entre Villon et Verlange, mais cette fois-ci, l'offensé a juré de se venger. C'était il y a un mois. Villon, sûr de sa puissance, n'a pas pris la menace très au sérieux : certes, Stanislas est un vieux vampire, mais pas aussi vieux que le prince. Et puis, que peut-il faire ? De nature solitaire, il ne possède aucun appui de valeur, et ses rares amis seraient bien trop peureux pour lui venir en aide contre Villon. Verlange est bien trop seul...
Pourtant, il a trouvé le moyen d'assouvir sa vengeance.
En 1461, l'évêque Thibaut d'Aussigny a fait emprisonner Villon, alors simple mortel, pour répondre de crimes qu'il avait commis. Il fut gracié par Louis XI, mais le poète garda à l'égard de son « tortionnaire » une rancune tenace. En 1463, Villon devint un vampire, et ceci est une autre histoire. Mais il n'oublia pas pour autant Thibaut... Un soir d'automne, il parvint à le capturer et l'emmena à Paris.
Malgré les supplications de l'évêque, qui s'imaginait voir Satan en personne, Villon n'éprouva nulle pitié. Il fit de son ennemi un vampire et, alors que la curieuse transmutation opérait, il l'assomma sans ménagement et l'emmura vivant, dans une petite cachette oubliée de la Sainte Chapelle, afin qu'il connaisse à jamais les affres de la détention.

Il ne laissa dans sa minuscule cellule qu'un petit poème ironique. La seule personne au courant est Benjamin Humbert, un vampire proche de Villon. Lui-même, avant de s'embarquer définitivement pour les Amériques en 1657, ne livra le secret qu'à une seule personne, son seul véritable ami : Stanislas verlange. Celui-ci oublia l'affaire mais c'est en réfléchissant à un moyen de vengeance qu'elle ressurgit brusquement dans sa mémoire. Et il comprit bientôt tout le parti qu'il pouvait tirer de la situation.
Depuis cinq cent trente années, Thibaut, perclus de désespoir, bloqué à la Sainte-Chapelle, dort d'un sommeil immortel, plongé en torpeur. Aujourd'hui, Verlange a décidé de le réveiller : il sera l'instrument de sa colère vengeresse. Le vieux vampire a mis au point un petit stratagème. Sitôt sa décision prise, il s'est rendu aux abords du forum des Halles et a choisi quatre jeunes gens à la dérive, gorgés de bière et de cocaïne, pour en faire de redoutables prédateurs ; il n'a pas eu trop de mal à en venir à bout et à leur faire admettre leur nouvelle idenlité : pour ces punks, la frontière entre la réalité et l'illusion était déjà bien ténue.
Depuis, il voit régulièrement ses protégés une fois par semaine environ et les enjoint de se tenir prêts pour « un grand coup » (il ne leur en dit pas plus pour l'instant). Il n'a jamais mentionné une quelconque société vampire, et les jeunes gens sèment le trouble sans retenue, persuadés qu'ils sont des sortes de dieux et laissent dans leur sillage la peur et le sang.
Leurs exactions ne sont pas passées inaperçues parmi les vampires et Villon a demandé qu'on éclaircisse l'affaire. Il a d'abord fait appel à ses propres hommes.
On ne sera pas surpris d'apprendre que Verlange, officiellement réconcilié avec son Prince, s'est tout naturellement porté volontaire pour mener une enquête... qui ne donne évidemment pas beaucoup de résultats pour l'instant. Selon Stanislas, les nouveaux venus demeurent « insaisissables ». Après que Villon se soit adressé aux Korrigans, car il apprécie le travail de Stankovitch, Verlange a compris que la période « de rodage » de ses protégés était terminée et qu'il était temps de passer à l'action, avant que quelqu'un ne se doute de quelque chose ...
Stanislas Verlange

7e génération. Toréador.
Age apparent : cinquante ans.
Physique: Force 4, Dextérité 3, Endurance 3.
Social: Charisme 5, Manipulation 4, Apparence 5.
Mental : perception 3,Intelligence 3, Astuce 3,
Talents : Intimidation 4,Méditation 5, Subterfuge 4.
Compétences: Armes à feu 4,Etiquette 5, Mêlée 4,
Connaissance: Histoire (de France)5, Médecine 3, Occulte 3, Politique 3.
Discipline: Auspex 5, Célérité 4, Dominer 4, Présence 4, Conscience 1, Self control 2, Courage 2, Humanité 5, Volonté 6,

L'Instigateur du complot contre Villon est un peintre hors pair mais il a été mis au ban de la société des artistes par son Prince et c'est plus qu'il n'en peut supporter.
Ver1ange a mis au point un plan délicat pour assouvir sa vengeance mais il a prévu l'échec et accusera les PJ de traîtrise envers Villon avec une conviction peu commune si son projet tombe à l'eau. Il espère contrôler d'Aussigny mais en est virtuellement incapable : le vieil évêque a sommeillé trop longtemps en Torpeur pour que son esprit puisse offrir une prise quelconque à une tentative de manipulation.
Par contre, Ver1ange exerce un contrôle occasionnel sur les quatre jeunes punks, qu'il manipule à son gré, comme de vulgaires pions.
Au cas où il serait démasqué, il a prévu de s'enfuir en Allemagne où il a de vieux « amis ».
A noter que Ver1ange connaît bien Stankovitch ; Il lui voue d'ailleurs une haine immodérée qui remonte à une vieille querelle d'ordre idéologique, Stanislas est toujours élégamment vêtu, et ses succès auprès de la gente féminine sont bien connus, ce qui n'est pas sans agacer Villon.
Au rapport !

Les PJ sont censés donner leur appréciation des faits à Stankovitch le troisième soir de leur enquête. Manquer à cette obligation constituerait une faute très grave, même si les résultats des investigations ne sont pas très concluants. A l'heure convenue, tous les Korrigans sont présents au sous-sol du Pigall's et attendent que les PJ prennent la parole dans un silence quasi religieux. On peut penser que ces derniers n'auront pas grand-chose de neuf à annoncer. Le nom de Stanislas n'est pas une indication en soi pour les Korrigans. Seul Stankovitch connait Verlange et s'il a fait le rapprochement, il ne s'en ouvrira pas aux autres. Les vampires seront déçus mais n'accableront pas les enquêteurs de reproches inutiles; ils leur accorderont encore un peu de temps. Cependant, la séance ne s'éternisera pas; les vampires les plus jeunes montreront vite des signes d'impatience et Stilnkovitch fixera la prochaine réunion à la semaine suivante, sans plus de commentaires. On le sentira tendu et nerveux, mais pas vraiment plus qu’à l'accoutumée.
Si les PJ mentionnent Jean-Philippe Martin, le visage de son ex-femme s'éclairera d'un sourire mauvais. Elle expliquera calmement qu'il n'est qu'un pauvre crétin inoffensif, tout juste bon à effrayer les mouches, et qu'il serait bon de le supprimer avant que son comportement imprévisible n'attire l'attention sur la communauté des vampires. Les autres (pas tous) approuveront en souriant : le tempérament de Mary en laisse plus d'un songeur. Stilnkovitch lui-même tempérera les propos de sa protégée. Selon lui, Jean-Philippe Martin n'est pas si stupide que cela : il serait bon d'en finir au plus vite avec lui. Cela peut être un bon moyen pour les PJ de se « racheter » du semi échec de leur mission.
Quoi qu'il en soit, la soirée s'achèvera dans la morosité et peut-être une certaine inquiétude. Tous les Korrigans retourneront vaquer à leurs occupations nocturnes bien avant le milieu de la nuit, et les PJ n'auront plus qu’à quitter les lieux.
Stankovitch ne voudra voir personne, il tient, dit-il, à mener sa petite enquête personelle. Il essaiera de filer Verlange pour en avoir le cœur net, mais sans grand succès, du moins pas avant que les PJ ne se soient mis réellement dans le pétrin. Au besoin, le Conteur pourra se servir de lui comme d'une sorte de joker qui réapparaitra au moment clef pour confondre l'ennemi de Villon et/ou sauver les PJ.


Les charmes de Paris

Si les PJ, comme on peut le penser, sympathisent avec les quatre jeunes vampires (Alex, Kenny, Joey et Wilfried), ils partageront sans doute leurs escapades nocturnes et les problèmes qui s'ensuivront.
Le MJ a toute liberté pour peupler les nuits que les jeunes gens passeront ensemble d'incidents ou de rencontres diverses.
Voici néanmoins quelques suggestions :
- les vampires décident de traquer une jeune fille pendant toute une nuit, histoire de s'amuser. Les PJ partageront ils leur « enthousiasme » ?
- Rencontre avec un groupe de punks dans un quartier chaud : peut-être d'anciens copains ?
- Durant quelques heures, le groupe est suivi à distance par une silhouette sombre qui disparait toujours quand on essaye de l'approcher : s'agit-il d'un simple humain ?
- Les vampires décident de piller le musée Picasso, dans le Marais. Les alarmes fonctionnent bien, et les tableaux valent cher. Un excellent moyen pour attirer l'attention.
- Alex et ses amis veulent faire la tournée des boites de Pigalle. Il serait souhaitable de leur faire comprendre qu'une visite du Pigall's ne s'impose guère...
- Rue St-Denis : Joey prend parti pour une prostituée maltraitée par son souteneur et d'une simple pression des doigts, brise la nuque de ce dernier. Mieux vaudrait ne pas s'attarder.
Il y a bien d'autres possibilités pour meubler les nuits; parisiennes. Le tout est de savoir quelle attitude adopter envers les jeunes vampires : se plier à tous leurs caprices, quitte à se faire trop remarquer et à menacer ainsi la Mascarade, ou au contraire essayer de les contenir, au risque d'éveiller fortement leurs soupçons...

Le réveil

Deux jours après le premier rapport, Stanislas Verlange passe à l'action. Il passe un coup de fil à ses protégés (il leur paie l'hôtel et leur demande de se rendre à la Sainte-Chapelle, où de nouvelles instructions les attendent. Nos jeunes inconscients préviendront les PJ qu'un « coup Super » se prépare et leur proposeront de les accompagner mais refuseront de leur en dire plus au téléphone. C'est ce soir ou jamais. Effectivement, le gardien de nuit du palais de justice (qui jouxte la Sainte Chapelle), grassement soudoyé, les laisse passer et leur remet une petite enveloppe.
Si les PJ sont là, cela risque de poser un problème à l'homme : on ne lui avait parlé que de quatre jeunes gens.
Quelques billets supplémentaires ou l’usage de la discipline Domination parviendront à chasser ce détail de sa mémoire.
Une fois à l'intérieur, on peut lire le message de l'enveloppe : « la puissance absolue sera vôtre si vous suivez à la lettre mes instructions et me faites entièrement confiance. Dirigez vos pas vers la Sainte Chapelle. La porte principale est ouverte. Une fois entrés, montez directement au premier étage. La couronne d'épines du Christ repose dans l'autel qui trône au fond de la pièce. Marchez jusqu'à l'autel. Six anges finement sculptés accompagnent le Christ dans son ascension. Appuyez simultanément sur les yeux des deux anges du bas, à droite et à gauche.
Puis attendez. Ne soyez pas effrayés par celui que vous allez voir. Il ne vous fera aucun mal. Il est celui qui nous délivrera du tyran qui contrôle vos existences et vos pensées sans que vous le sachiez. Je me tiendrai sous la tour Saint-Jacques à 2 h 00. Retrouvez-y-moi avec celui qui doit se réveiller. Brûlez ce message pour plus de sûreté. Votre ami sincère. »
Si les PJ refusent d'exécuter les instructions, Joey et ses amis n'hésiteront pas, eux. Déclencher une bagarre ne serait pas une très bonne idée, étant donné la proximité de la préfecture de police.
Dès qu'on appuie sur les yeux des anges, ils s'enfoncent et l'une des dalles de pierre qui bordent l'autel s'ouvre lentement avec un grincement sinistre (une fois ouverte, un mécanisme ingénieux empêche de la remettre en place). Un vampire sommeille dans la cavité ainsi découverte. Il ne dispose guère de plus de place que dans un cercueil. Il est habillé d'un costume religieux très ancien dont il ne subsiste que des lambeaux. Il serre dans la main droite un bout de parchemin jauni.
Thibaut d'Aussigny revient peu à peu à la vie.

Surprise !

Le réveil ne s'effectue pas en douceur.
Thibaut se dresse sur son séant devant les personnages abasourdis. Une sorte d'écume verdâtre bouillonne à ses lèvres.
Péniblement, il se hisse hors de son « tombeau » et pousse un gémissement pitoyable.
Puis, d'une démarche saccadée, se dirige vers l'escalier, sans proférer un mot.
Il se cogne aux murs. Le toucher provoque chez lui une réaction très violente : il se jette sur le premier imprudent avec une fureur de dément; fort heureusement, il est encore très affaibli et son hostilité ne se déclenche qu'au contact.
Si on ne le touche pas, il continue son chemin vers quelque but obscur, sort de la Chapelle, brise le crâne d'un gardien de la paix qui tente de s'interposer (le malheureux aura droit à un article dans Le Figaro du lendemain) et disparaît dans la nuit parisienne.
Sa cachette forcée sent le renfermé : elle n'a pas été ouverte depuis plus de cinq cents ans. Si les PJ regardent à l'intérieur, ils apercevront le parchemin que Thibaut tenait à la main et qu'il a lâché machinalement.
II s'agit du message de Villon.



« Homme ne suis
ni monstre non pluz,
Mais mon âme oncques n'a oublié,
Tibaut pour vouz non mercy ne sus
A la mort, ne vous pourrez dédier. »
Signé: François.

Traduction
« Je ne suis ni un homme
ni un monstre,
Mais je n'ai jamais oublié
[ma dérention]
Thibaut, je n'ai pas su
avoir pitié de vous
jamais vous ne pourrez mourir. »


Aux PJ d'en tirer leurs conclusions. Les jeunes vampires ne leur seront d'aucune utilité car ils ne connaissent pas François Villon. Tous les vampires parisiens, hormis les quatre punks, lui ont été un jour présentés. Les personnages n'en savent pas plus sur son passé que ce que peuvent leur apprendre les livres d'histoire et les recueils de poésie (pour information, le Virgin Megastore est ouvert jusqu'à minuit).

Mais priez Dieu

D'Aussigny erre maintenant dans les rues de la capitale. Il n'a plus la moindre parcelle de santé mentale et seule l'odeur du sang des mortels éveille en lui quelque réaction. Verlange s'est trompé : il a cru que l'évêque garderait souvenir de son tourmenteur, mais la Torpeur a duré trop longtemps pour qu'il se souvienne de quoi que ce soit. Cependant Villon, lui, sent sa présence.
De deux choses l'une. Soit les PJ racontent toute la vérité à Stankovitch ou à Villon (ce qui revient au même car le chef des Korrigans n'a pas de secret pour son Prince), auquel cas ce dernier, en échange de son pardon, leur demandera de retrouver au plus vite la créature et de l'anéantir.
Soit ils ne disent rien et ce sont eux, alors, qui finiront par avoir le Tout-Paris des vampires à leurs trousses.
Le lendemain, en effet, Joey ira confesser à son Sire les relations de son petit groupe avec les PJ. Fou de rage, Verlange le tuera et ira brûler son corps dans le jardin du Luxembourg, puis il demandera une audience à Villon, à qui il désignera les PJ comme uniques responsables, fausses preuves à l'appui. Même si le Prince hésite un peu, il lui sera difficile de se soustraire aux pressions de son entourage et s'il n'appelle pas à la Chasse du Sang pour les PJ, le moins qu'il pourra faire sera de les bannir. Il restera aux personnages deux solutions : soit partir effectivement comme on les en priera (mais il serait préférable de quitter la France dans ces conditions), soit rester sur place et essayer de faire eux-mêmes la preuve de leur innocence (mais c'est risqué, et si le petit message de Verlange a été brûlé comme il le demandait, il sera bien difficile de prouver quoi que ce soit. En fait, la seule chose à faire est d'essayer de montrer qu'il existe un lien entre les jeunes punks et Stanislas avant que ce dernier ne les supprime tous comme il en a l'intention).
Si les PJ vont voir Villon avant, la situation sera bien différente car le Prince de Paris n'a jamais nourri une confiance excessive à l'égard de Stanislas. Comme par hasard, verlange sera introuvable. Dans l'hypothèse où les personnages parviennent à prouver à Villon la véracité de leurs dires et l'honnêteté de leurs intentions, l'ennemi du Prince prendra la fuite pour des cieux plus cléments. Mais rien ne dit qu'il ne reviendra pas, car son désir de vengeance est resté intact. Villon, assez cynique, prendra plaisir à raconter l'histoire de sa vengeance et quand il aura fini, il demandera aux PJ de se mettre en chasse afin que ce qui reste de Thibaut d'Aussigny soit neutralisé le plus rapidement possible. Quant aux jeunes punks, il faudra les lui amener également, en « bon état » de préférence, afin qu'il puisse juger s'ils sont dignes ou non de grossir les rangs de la population des vampires de Paris.
Comme vous l'aurez remarqué, le scénario devient relativement ouvert à partir de cet instant. Suivant ses envies et ses moyens, le Conteur peut le prolonger sensiblement ou arrêter ici si les PJ tombent en disgrâce auprès de la population parisienne : à eux de se défendre du mieux possible, car en cas de litige, même Stankovitch ne prendra pas leur parti.

Ce que tout le monde sait

En bons vampires parisiens, voici ce que les PJ savent forcément sur la capitale.
François Villon tient des réunions plusieurs soirs par semaine au Louvre. Tout vampire « in » se doit d'y assister et d'essayer de gagner les faveurs du Prince.
Tout cela possède un parfum très Roi Soleil et de fait, Villon ne se montre qu'entouré d'une horde de courtisans (les plus beaux mannequins du pays) et reste un adepte convaincu des bienfaits de la monarchie.
Tout vampire étranger arrivant à Paris doit se présenter au Prince, en vertu des principes de la Camarilla. Il sera bien accueilli mais, les Parisiens nourrissant un penchant immodéré pour la xénophobie, il risque de se sentir mal à l'aise. Quant aux vampires de la capitale, ils peuvent solliciter une entrevue auprès de Villon quand ils le désirent, si leur requête est jugée « intéressante » par les conseillers du Prince. Gageons que ces derniers prêteront une oreille attentive aux discours des PJ, si ces derniers sont encore crédibles au moment où ils se présenteront au Louvre.

Le monstre de Paris

Chaque nuit qui passe avec d'Aussigny en liberté est une menace pour la Camarilla.
Thibaut « fonctionne » à l'instinct. Pendant la journée, il trouve refuge dans les mausolées des cimetières parisiens. Une fois le soleil couché, il se met en quête de proies faciles qu'il guette dans l’ombre des ruelles peu fréquentées. Au matin, les titres des journaux sont éloquents : « Le sadique de la Rive gauche a encore frappé ! » « Profanation scandaleuse au cimetière de Montparnasse » ou encore « Nuit d'horreur pour deux touristes japonais ». Sur ordre de Villon, tous les vampires sont bientôt tenus de se mettre en chasse pour retrouver ce qui n'est plus qu'une carcasse pathétique, dotée cependant d'une force et d'une vigueur peu communes. Ce petit jeu peut durer quelques jours et finir au moment où la police commence réellement à se poser des questions (pertinentes). Il serait bon que ce soit les PJ qui le retrouvent finalement, et que tout cela se termine par un beau combat spectaculaire, sur le toit de l'Opéra ou au sommet de la tour Eiffel, par exemple.
Villon sera reconnaissant envers les personnages s'ils parviennent à le débarrasser de son vieil ennemi une fois pour toutes, et il accordera à l'avenir beaucoup d'attention et de confiance aux PJ.
Il se pourrait même que l'un d'entre eux, s'il s'est particulièrement distingué, devienne l'un des conseillers dont il aime tant s'entourer.
Mais peut être les personnages verront ils les choses différemment. Peut-être refuseront-ils de devoir quoi que ce soit à un être aussi cruel, ou de supprimer la pitoyable victime d'une vengeance vieille de cinq cents ans. Ce point de vue devra, le cas échéant, être pris en considération par le Conteur et récompensé par le gain d'un point d'humanité. C'est aux joueurs de décider. Attention cependant : dans ce cas, les PJ s'attireront la haine de François
Villon, et la situation deviendra vite intenable pour eux. Une excellente occasion de partir pour les Etats-Unis, par exemple. On dit que là-bas, la liberté est absolue et que sur la côte ouest, les Princes n'existent pas...

Les Korrigans, un clan parisien

Les Korrigans sont un excellent exemple de société vampire: en marge du gotha parisien, ils affirment farouchement leur indépendance mais n'en oublient pas pour autant de se ménager les bonnes grâces de Villon.
Leur véritable influence sur la ville reste une énigme.
Ils prétendent se tenir à l'écart des intrigues de Paris.
Pourtant, plus d'un vampire serait en mesure d'apporter la preuve du contraire et si personne ne l'a fait, ce n'est pas sans raison.



Historique

C'est en 1796 que Jérôme Stankovitch se présente à François Villon, qui lui accorde l'hospitalité. A l'époque, il aime à s'entourer de mystère et aujourd'hui encore, la nature des relations entre les deux vampires reste assez trouble. Très vite en tous cas, les deux personnages affichent des divergences politiques radicales. Après la période napoléonienne, Stankovitch se retire de la cour de Villon sans raison apparente, et s'il reste sur Paris, sa présence se fait alors extrêmement discrète.
En réalité, Jérôme met sur pied une petite organisation : les Korrigans. Il présente officiellement ses projets au Prince en 1871, son groupuscule anti-anarchiste ne recueille guère les suffrages de la cour de Villon, mais ce dernier a deux excellentes raisons d'accepter l'idée de Stankovitch, à l’immense surprise de ses conseillers. La première, c'est que Jérôme offre un présent de choix à son Prince. Un jeune poète au talent fulgurant dont il a fait sa goule et qui deviendra rapidement le préféré de Villon (le jeune homme en question se nomme Isidore Ducasse, autrement dit Lautréamont). La deuxième raison suffit à elle seule à expliquer pourquoi un vampire aussi paranoïaque que Villon a pu tolérer une telle menace entre les murs de sa ville.
C'est Que le véritable but des Korrigans - et cela, seuls quelques rares vampires le savent vraiment - est de percer à jour les mystères occultes et autres manifestations surnaturelles. Or ces phénomènes possèdent une grande ampleur dans la région : le folklore local est loin, en effet, de se limiter aux seuls Fantôme de l'Opéra ou Quasimodo (deux Nosferatu). D'autres entités moins recommandables hantent par exemple l'Institut Pasteur ou les souterrains du métro sans que le grand public ne s'en soit jamais douté. Les Korrigans, sous couvert d'une organisation politisée néoconservatrice, fonctionne comme une sorte de police secrète, à l'insu même d'une majorité de ses membres. Sa mission officielle, neutraliser la menace anarchiste, est assurée par les novices tandis que les anciens prennent à leur compte tout ce qui, de près ou de loin, leur semble échapper à ce cadre. Bien sûr, il arrive que le contrôle de la situation leur échappe : c'est le cas dans ce scénario. Cependant, de tels cas sont rares, et les anciens Korrigans ne prennent jamais volontairement le risque de mêler les novices à des affaires hasardeuses. Villon craint et respecte les Korrigans car il considère leur mission comme extrêmement importante. Normalement, il est censé être mis au courant de toutes les découvertes du groupe, mais il les soupçonne (sans doute à raison) de lui en dire bien moins qu'ils n'en savent réellement.

Lieu de réunion
Le Pigall's, boite de nuit parisienne, au sous-sol. En principe, les Korrigans se réunissent tous les vendredis soir, mais on peut trouver des vampires chaque nuit au Pigall's et des réunions extraordinaires sont parfois tenues quand les circonstances l'exigent. Chaque Korrigan est averti, soit par courrier, soit - si le temps presse -, par téléphone.

Lois en vigueur
- Nul ne peut intégrer les Korrigans sans être « parrainé » par un vampire plus vieux (en génération) qui doit se porter garant du novice.
- La hiérarchie est représentée par trois cercles : cercle de Mercure (novices), cercle d'Argent (au bout d'une cinquantaine d'années) el cercle de Feu (les aînés, initiés aux véritables secrets du groupe).
Le passage d'un cercle à l'autre est l'occasion d'un rite spécifique et de festivités. C'est un événement rare.
- Nul ne peul quitter les Korrigans de son propre gré, sous peine d'être pris en chasse par ses pairs.
- Nul ne doit révéler l’existence des Korrigans aux vampires de passage (valable pour tous), et nul ne doit en révéler les véritables buts (valable pour les initiés du cercle de Feu).
- Les motifs d'exclusion sont rares; trahison ou meurtre sont les deux seuls exemples qui aient déjà été rencontrés.
- Les règles édictées par Villon ainsi que les préceptes de la Camarilla restent en vigueur chez les Korrigans, sauf s'ils entrent en contradiction avec les lois des Korrigans.
Cette liste non exhaustive est constituée de règles non écrites, mais officialisées par l'usage. Tout initié peut et doit les connaître.

Quelques personnalités
- Olivier, vieux vampire à l'apparence de savant fou, ébouriffé, enthousiaste et amical. Son entrain et sa bonhomie surprenante cachent bien des secrets (cercle de Feu, 8e génération).
- Erevan Costel, dandy affublé en permanence d'un fume cigare en or. Hautain et flegmatique, il prend les choses comme elles viennent, on ne l'a jamais vu perdre son calme (cercle de Feu, 9e génération).
- Noami, ancien étudiant d'origine arménienne. Vingt ans en apparence, vêtu de jeans déchirés, il a le contact facile et fera certainement un bon ami pour les PJ (cercle de Mercure, 12e génération).
- Merevith, poète. Qui est-il ? D'où vient-il ? On l'ignore. Il serait le « fils » de Lautréamont. Rumeurs ? (Cercle d'Argent, génération ?).
- Léontine de Brétancourt. Ancienne baronne mal dégrossie qui eut son heure de gloire… avant la Révolution. Elle reste bien plus dangereuse que son apparence ne le suggère (cercle de Feu, 8e génération).
- Edmond et Tristan Vernher : jumeaux et peintres d'origine hollandaise, leurs toiles n'ont jamais obtenu les faveurs de Villon et ils comptent bien faire des Korrigans l'instrument de leur vengeance (cercle de Feu, 9e génération).
N'oublions pas la sensuelle Mary, le Nosferatu Peterson, incroyablement solitaire, le brillant Sébastien Grantier (un gamin surdoué âgé d'au moins trois cents ans) et bien d'autres personnages. Les Korrigans sont ce que vous voudrez qu'ils soient Laissez faire votre imagination... ils s'occupent du reste !
François Villon,

Prince de Paris
5e génération. Toréador.
Age apparent : quarante ans.
En principe, Villon ne devrait apparaitre dans cette aventure qu’à titre exceptionnel, plutôt vers la fin du scénario.
Il n'est pas facile d'obtenir une audience auprès de lui d'autant qu'il est paranoïaque et donc extraordinairement bien protégé.
Une confrontation directe avec lui est inconcevable.
Il est le Prince.
Tous les vampires de Paris lui doivent obéissance et respect.
François Villon porte des costumes somptueux et aime à s'entourer d'une cour joyeuse et chatoyante.
Sa chevelure noire et son visage tourmenté ajoutent à l’inquiétante profondeur de son regard.
Bien que ses caractéristiques ne soient théoriquement pas nécessaires, on peut les trouver dans le supplément Wor1d of Darkness au chapitre Europe.
Thibaut d’Aussigny

6e génération. Clan ?
Age apparent : ?
Physique : Force 6, Dextérité 3, Endurance 6.
Social : 0.
Mental : Perception 3, Intelligence 1, Astuce 0.
Talent : Bagarre 5.
Compétences : Mêlée 5.
Disciplines : Célérité 6, Puissance 6, Conscience 0, Self control 0, Courage 1, Humanité 0, Volonté 4.

Tel un monstre sorti tout droit de l’enfer, Thibaut n’a plus rien d’humain. Il est la Bête, dans toute son horreur. Il ne possède ni réelle conscience et se contente de suivre son instinct : il a soif de sang et en prend là ou il en trouvera, c'est-à-dire dans la rue.
Il est parfois parcouru de fulgurants flashs de mémoire au cours desquels il revoit la scène de sa transformation et de son emmurement.
C’est durant ces périodes qu’il est le plus dangereux, car le reste du temps, il se contente d’errer dans les rues parisiennes en quête de proie facile.
Il est constamment secoué de soubresauts nerveux et pousse des grognements pitoyables qui ne font que renforcer son apparence terrifiante.
Punk type

8e génération. Caitiff.
Age apparent : vingt ans.
Physique : Force 3, Dextérité 2, Endurance 2.
Social : Charisme 3, Manipulation 1, Apparence 3.
Mental : Perception 3, Intelligence 2, Astuce 2.
Talents : Bagarre 4, Connaissance de la rue 3.
Compétences : Mêlée 4.
Disciplines : Auspex1, Célérité 2, Conscience 2, Self control 2, Courage2, Humanité 6, Volonté 4.

Une enfance pourrie : mère alcoolique, père absent. Premières cigarettes, premiers trips, la descente aux enfers, très tôt.
Révolte. Musique. Violence. Une vie en forme de cliché. Quelques « potes ». Et puis un jour…
Depuis la rencontre, rien n’est plus pareil. Joey et ses amis ont découvert une nouvelle vie, quelque chose de plus fort, de plus triste, de plus beau, que ce qu’ils ont jamais pu ressentir à travers les méandres d’une vie qui tôt ou tard se serait terminée en cul-de-sac.
Mais contrôler un pouvoir tel que celui que leur a donné Verlange n’est pas facile, surtout quand on croit être les seuls sur Terre…
Pour les jeunes Punks, cette aventure risque bien d’être la dernière.
A la fois pervers et étonnement innocents, les quatre jeunes gens ne connaissent rien de la Camarilla, et encore moins d’un quelconque Prince.
Leur inconscience chronique et leur méconnaissance totale des règles de prudence les plus élémentaires peuvent les rendre assez attachants, mais pour la plupart, ils ne sont qu’un danger pour la Mascarade, et toute menace doit être éliminée.
Il est relativement aisé de les manipuler pour peu qu’on parvienne à gagner leur confiance.
L’épisode Martin, chasseur de vampire est prévu à cet effet, mais le Conteur peut choisir d’autres possibilités.